dénuement et, lorsque pour nourrir elle et leurs petits, elle s’est mise en condition, il peut, armé de la loi, venir toucher son salaire pour le dépenser au cabaret. Les Conseils de la République ont apporté quelques adoucissements à ce régime, dont les points principaux subsistent toujours. Voici comment l’exposait, le 15 décembre 1889, M. Tholozan, administrateur de l’Émancipation, excellent journal de Nîmes, voué principalement aux questions économiques, dont l’abonnement coûte deux francs à l’intérieur, trois à l’étranger, et qui, ne donnant chaque mois qu’une feuille de seize colonnes, a trouvé par là le moyen d’être toujours substantiel :
« D’après le code Napoléon, la femme mariée n’est pas maîtresse de ses biens : elle ne les administre pas, n’en dispose pas, ne peut pas en toucher les revenus.
législation qui ne voit dans la femme en général que l’avantage de l’homme en général, et dans la femme mariée que l’avantage du mari.