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économique, esthétique, moral, scientifique ou de pur agrément.

L’association volontaire, c’est la civilisation, c’est l’humanité. L’État ne saurait l’interdire sans y suppléer, c’est-à-dire sans contracter l’engagement de réaliser par la contrainte toutes les fins de l’humanité, ce qui est impossible et contradictoire, puisque la fin supérieure de l’humanité consiste dans la communion volontaire d’êtres personnels développés par la liberté. Soumettre les sociétés particulières à l’autorisation du gouvernement, c’est tout livrer à son bon plaisir. Ainsi nous réclamons la liberté d’association comme un droit inaliénable.

Cependant on ne saurait contester qu’en grandissant, une société politique ne puisse acquérir des forces capables de mettre en péril l’ordre existant, qu’elle affiche son but ou le déguise sous un prétexte plus ou moins bien imaginé. Interdire à l’État de supprimer par mesure préventive une so-