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ligieuse, par exemple ; cette liberté devrait, semble-t-il, l’emporter sur les caprices d’une commune, d’un quartier ou d’une troupe de polissons, même lorsqu’elle est formellement subordonnée à la conservation de l’ordre public, car l’ordre public n’est pas troublé par des chants et des prières, et garantir une liberté sous la condition qu’elle ne sera point attaquée ne peut s’appeler qu’une dérision d’assez mauvais goût.

La liberté religieuse a poussé son chemin péniblement, les motifs qui pendant des siècles l’ont fait proscrire n’ont pas encore perdu toute leur puissance, ils tiennent à la nature même de la religion. Le Dieu qu’on implorait autrefois était le Dieu national, le nôtre est le Dieu de l’univers. Le fidèle a besoin de s’unir personnellement à Lui, mais il a besoin que ses concitoyens, ses semblables, ses frères soient compris dans la même union.

Il en a besoin pour eux : c’est la charité,