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condamnables par eux-mêmes, pourvu que personne ne soit obligé de s’y associer et qu’elles n’obstruent pas la voie publique, nous ne voyons pas trop sur quel motif raisonnable on pourrait se fonder pour les réglementer ou les interdire, ou plutôt nous ne savons que trop combien les prétextes invoqués à cet effet sont lamentables et puérils. La vraie liberté, la liberté que nos cœurs désirent consisterait sans doute à faire ce qui nous plaît et à le faire faire au voisin, en l’empêchant de faire ce qui nous déplaît : malheureusement cette liberté ne sera jamais à l’usage que de quelques-uns, sinon d’un seul. Mais on s’est avisé depuis J.-J. Rousseau de la transporter à la majorité. C’est dans la patrie de cet illustre écrivain qu’on a trouvé bon d’interdire aux ministres des cultes de porter hors du temple le costume de leur profession, par égard pour les gens d’esprit à qui déplaît la soutane. La majorité fait de plein droit