Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/102

Cette page a été validée par deux contributeurs.

c’est simplement qu’en réalité l’interdiction de tels spectacles n’a rien à faire avec la liberté de penser. Celui qui prêche le meurtre et le vol pourra bien troubler les esprits, mais ses conseils ne seront suivis que par ceux qu’ils auront convaincus ; du moins l’exception serait-elle un cas de vertige assez rare ; tandis que l’image impudique agit sur les nerfs de ceux qui l’abhorrent autant, peut-être plus que sur les nerfs de ceux qu’elle enchante ; elle pousse à l’acte par une impulsion vraiment mécanique et produit un trouble profond et durable même chez ceux qui résistent à cette impulsion. Il s’agit donc ici de phénomènes pathologiques et d’une intoxication proprement dite. Il s’agit d’une atteinte à l’intégrité, à la santé, à la liberté du public, dont la répression s’impose à l’autorité, quelque restriction qu’on apporte à sa compétence. De telles exhibitions sont intolérables, et la vente, même en secret, d’une