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tions. Nous ne voudrions pas abandonner le terrain du droit, hors duquel il n’y a que tyrannie et confusion, mais nous estimons que les peuples civilisés sont en droit de supprimer le commerce des esclaves et l’esclavage lui-même, tout comme ils sont autorisés à se partager l’Afrique et les autres pays barbares, afin d’améliorer la condition matérielle et morale de leurs habitants, deux compétences qui n’en forment qu’une en réalité. Est-il besoin d’ajouter que cette compétence emporte un devoir, le suprême devoir de la solidarité universelle, qui nous presse de réaliser l’humanité par l’affranchissement de tous ses membres, sans en supprimer, sans en excepter aucun ?


III


Si la réalisation du bien moral, qui est le vrai bien, implique la liberté d’aller et de venir, à plus forte raison réclame-t-elle la