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MYZAIN.

 Ie diſois eſtendu ardant dedans la flamme
De ces deux beaux Soleils mes brandons furieux,
Que les cheveux creſpez qui garrottent mon ame
Seroient vn iour diſſous par le feu de ſes yeux.
 Helas ! ne voi-ie pas que c’eſt l’or qui me lie,
L’or ne craint point le feu, helas ie ſuis confus.
Adieu ma liberté ; c’est trop grande folie
D’eſperer de te voir qu’aux deſpens de ma vie,
Il faut mourir premier que ſortir de ces feux.


A. D. V.





EPIGRAMME.

JOur & nuict fuire ſes verroux,
Et laiſſer ſa maison ſeulette ;
Iour & nuict fuir ſon eſpoux,
Ce n’eſt pas fuir, dictes vous :
C’eſt pluſtoſt courre l’eſguillette.


A. D. V.