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serais heureux de mettre le nez dans ses petites affaires, étant avant tout l’ami des documents.

Depuis lors, huit ans s’étaient écoulés sans que l’occasion désirée se fût offerte, quand, au mois de janvier dernier, en ouvrant mon dossier sur Chateaubriand, j’y trouvai une lettre de vous où il était question de Mme de Méritens. Elle me rappela notre conversation d’antan et que, cette année, tombait le cinquantenaire de la mort de Béranger, qui fut l’ami dévoué et désintéressé d’Hortense. Et ce fut le point de départ de ce livre.

La vie littéraire, comme l’autre, est pleine de retours en arrière, de rencontres et d’impromptus. Rien ne se perd de ce qui est entré une bonne fois dans l’oreille d’un curieux. Il suffit qu’un événement quelconque ramène l’attention publique sur un mort illustre, pour que tout ce qu’on a appris sur lui de bric et de broc vous revienne à la mémoire et soit aussitôt mis en œuvre.

Les gens de lettres qui font de l’histoire ne doivent pas mépriser l’actualité, car, outre qu’elle prolonge et renouvelle la vie, elle augmente le nombre de leurs lecteurs. Médise qui voudra de l’habitude que nous avons prise de célébrer périodiquement et de loin en loin la naissance ou la mort de ceux qui ont marqué dans l’art ou la littérature, — moi, je la