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à leur égard dans les règlements du pays. Nous ferons connaître ensuite le mode d’habitation de telle sorte que le propriétaire en aura une connaissance parfaite et sera tenu de l’observer.

Dispositions finales

Nous jurons par Dieu et par le Pacte sacré, que nous mettrons à exécution les grands principes que nous venons de poser suivant le mode indiqué, et que nous les ferons suivre des explications nécessaires.

Nous nous engageons non seulement en notre nom, mais au nom de nos successeurs : aucun d’eux ne pourra régner qu’après avoir juré l’observation de ces institutions libérales, résultant de nos soins et nos efforts : nous en prenons à témoin, devant Dieu, cette illustre Assemblée composée des représentants des grandes puissances amies et des hauts fonctionnaires de notre Gouvernement.

Dieu sait que le but que j’ai fait connaître, et que je viens d’expliquer à ceux qui m’entourent, a été mis par Lui au fond de mon cœur. Dieu sait que mon désir le plus ardent est de mettre immédiatement à exécution les principes et les conséquences de ces nouvelles institutions. On ne peut demander à l’homme que ce qui est possible.

Celui qui jure par Dieu dit accomplir son serment.

La justice est le bien le plus solide.

La vie à venir est la seule qui dure.

Nous recevons le serment des grands personnages et des hauts fonctionnaires de notre Gouvernement, par lequel ils s’engagent à joindre leurs intentions et leurs actions aux nôtres dans l’exécution des réformes que nous venons de décréter. Nous leur disons : Gardez-vous de transgresser le serment que vous venez de faire devant Dieu car Dieu connaît vos intentions et vos actes les plus secrets.

Ô Dieu ! soutiens ceux qui nous ont aidé à contribuer au bonheur de tes créatures ; abreuve-les du nectar de la grâce !

Ô Dieu ! accorde-nous ton aide, ton assistance et ta miséricorde ; fais que cette œuvre produise ses fruits. Nous te demandons ton appui pour cette tâche, et te rendons grâce pour la mission que tu nous a confiée. Heureux celui que tu as choisi pour le conduire sur le sentier de la vérité ! Le bien est dans ce que tu décrètes.

Après avoir pris les différents avis, nous, pauvre serviteur de Dieu, nous avons promulgué cet acte dans lequel nous avons vu l’utilité pour la prospérité du pays avec la bénédiction du Coran et les mystères de la Fatiha.

Salut de la part du Serviteur de son Dieu, le Mouchir Mohammed Pacha Bey, possesseur du royaume de Tunis.

Le 20 Moharrem 1274 (10 septembre 1857).