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Comme donc ces choses sont dangéreuses par toutes sortes de personnes, & particulierement pour ceux qui n’en craignent pas les suites funestes, il faut que chacun apporte tous les soins imaginables pour les éviter. Sans cela, il est impossible qu’on ne fasse la plûpart de ses bonnes œuvres avec un esprit de tiédeur, & qu’on n’y mêle beaucoup d’amour propre, de respects humains, d’imperfections cachées, d’estime de soi-même, d’envie de paroître & d’être applaudi du monde. Ceux qui se négligent en ce point, non-seulement ne font nul progrès dans la voye de leur salut, mais retournent en arriere, & courent fortune de retomber dans leurs anciens vices, parce qu’ils ne s’attachent point à la solide vertu ; qu’ils ressentent peu la grace que Dieu leur a faite de les affranchir de la tyrannie du démon ; qu’ils ne connoissent pas même le mauvais état où ils sont, & qu’ils demeurent ainsi toujours dans une paix & une sécurité trompeuse.