mėnt la paix intérieure, & l’avenement spirituel.
Nous ne sçaurions rien faire de mieux pour bien employer le présent, que de toujours offrir à Dieu notre Ame nue & dépouillée de tous desirs, & nous tenir devant sa divine Majesté, comme un pauvre foible & languissant, qui n’a rien, & qui ne sçauroit rien faire, ni rien gagner.
Cette liberté d’esprit sans engagement en nous, & hors de nous pour dépendre absolument de Dieu, est l’essentiel de la perfection.
Il n’est pas concevable quels soins la divine bonté daigne prendre d’une créature, qui est ainsi tout à elle.
Elle a agréable qu’elle lui communique son cœur avec confiance. Elle veut bien lui éclaircir, & lui résoudre ses difficultés & ses doutes, la relever quand elle est tombée, lui remettre ses fautes, toutes les fois qu’il la trouvera préparée à s’en repentir : car Dieu est toujours le Prêtre Eternel : quelque pouvoir qu’il ait donné à S. Pierre