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Attendons en esprit de paix la venuë de l’esprit qui donne la paix ; ne pensons qu’aux choses par lesquelles il doit être desiré, aimé & glorifié, & soyons soumis & fidele à ce qu’il voudra faire de nous.

Ne forçons jamais notre cœur, de peur que s’il venoit à s’endurcir, il ne pût être capable du saint repos, qu’il nous est commandé d’acquérir.

Mais accoûtumons-le doucement à ne s’entretenir que de bontés, de l’amour & des bienfaits de Dieu envers ses créatures, & se nourrir de cette Manne délicieuse, que l’assiduité de cette méditation fera pleuvoir dans nos ames avec des douteurs inconcevables.

Ne faisons nul effort pour répandre des larmes, ni pour faire naître en nous des sentimens de dévotion que nous n’avons pas : laissons notre cœur se reposer intérieurement en Dieu, comme en son centre, & ne nous lassons point d’espérer que la volonté de Dieu se fera en nous.