grand soulagement dans toutes vos peines. Dites-vous donc à vous-même en cette rencontre : a[1] O mon ame, pourquoi êtes-vous si triste, & pourquoi me causez-vous tant de trouble ? Espérez en Dieu : car je chanterai encore ses louanges, puisqu’il est mon Sauveur & mon Dieu. b[2] D’où vient, Seigneur, que vous êtes éloigné de moi ? Pourquoi me méprisez-vous, lorsque j’ai le plus de besoin de votre assistance ? Ne m’abandonnez pas tout-à-fait. Vous vous souviendrez aussi des bons sentimens que Dieu inspiroit à Sara femme de Tobie dans son affliction, & vous direz avec elle, dans le même esprit, non-seulement de cœur, mais même de bouche. [3]Mon Dieu, tous ceux qui vous servent, n’ignorent pas que s’ils sont éprouvés en cette vie par les souffrances, ils en seront récompensés : s’ils sont accablés de peines, ils en seront délivrés : si vous les chatiez avec justice, vous leur ferez miséricorde. Car vous ne
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