ce en leur mérite, présenter ainsi les nôtres au Pere Eternel. Que si nous voulons offrir à ce Pere de miséricordes les souffrances de son Fils, en satisfaction de nos pechés, nous le pourrons faire de la maniere que je vais dire.
Nous nous représenterons en général, ou en particulier, les désordres de notre vie, & convaincus que de nous mêmes nous ne pouvons appaiser la colere de notre souverain Juge, ni satisfaire à sa Justice, nous aurons recours à la Vie & à la Passion du Sauveur : nous nous souviendrons que lorsqu’il prioit, qu’il jeûnoit, qu’il travailloit, qu’il versoit son Sang, il offroit & ses actions & ses souffrances à son Pere, dans le dessein de nous ménager une parfaite réconciliation avec lui. Vous voyez, lui disoit-il, comme j’obéis à vos ordres, en faisant à votre justice la satisfaction qu’elle demande pour les pechés d’un tel, & d’un tel, Ayez la bonté de leur en accorder le pardon, & de les recevoir au nombre de vos Elûs.