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fections, & en de nouveaux pechés.

Nous pouvons à la vérité nous offrir quelquefois à Dieu, quoiqu’il nous reste quelque attachement aux choses du monde ; mais c’est afin qu’il nous en en donne de l’aversion, & qu’après cela nous puissions sans nul obstacle nous dévouer à son service : ce qu’il faut faire souvent, & avec beaucoup de ferveur. Que notre obligation soit donc toute pure ; que notre propre volonté n’y ait point de part. N’envisageons ni les biens de la Terre, ni ceux du Ciel : ne regardons que la seule volonté de Dieu : adorons sa Providence, & soumettons-nous aveuglement à ses ordres ; sacrifions-lui toutes nos inclinations, & oubliant les choses créées, disons-lui : Voici, ô mon Dieu & mon Créateur, que je vous offre tout ce que j’ai, je soumets entierement ma volonté à la vôtre : faites de moi ce qu’il vous plaira, soit durant la vie, soit à la mort, soit après la mort, dans le tems, & dans l’éternité.

Si c’est tout de bon & avec sincerité