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pables de former sans lui une pensée qui puisse lui plaire.

Mais bien que la défiance de soi-même soit un don du Ciel que Dieu communique à ses amis, tantôt par ses saintes inspirations, tantôt par des peines très-facheuses, tantôt par des tentations presque insurmontables, par d’autres voyes qui nous sont cachées ; il desire néanmoins que nous fassions de notre côté toutes choses possibles pour l’acquérir. Nous l’obtiendront infailliblement, si avec le secours de la grace, nous employons bien les quatre moyens dont je vais parler.

Le premier, est de nous remettre devant les yeux notre bassesse & notre néant, & de reconnoître que par nos forces naturelles, nous ne pouvons rien faire de bien, ni qui soit d’aucun mérite pour le Ciel.

Le second, est de demander à Dieu avec beaucoup d’humilité & de ferveur, cette importante vertu, qui ne peut venir que de lui. Nous confesse-