viennent de Dieu, & qu’il prétend que nous en tirions du profit. Car bien qu’à parler proprement, on ne puisse dire quelques unes de ces choses, comme nos pechés, ou ceux d’autrui viennent de Dieu, qui abhorre l’iniquité, il est vrai pourtant qu’elles sont de lui en quelque façon, puisqu’il les permet : & que pouvant absolument les empêcher, il ne le fait pas. Mais pour les afflictions qui nous arrivent, soit par notre faute, soit par la malice de nos ennemis, on ne peut nier qu’elles ne viennent de la main, & qu’il n’y ait part, quoiqu’il condamne la cause. Cependant il veut que nous les suportions patiemment, ou parce qu’elles nous sont des moyens de nous sanctifier, ou pour d’autres justes raisons que lui seul connoît.
Si donc nous sommes certains que pour accomplir parfaitement sa divine volonté, nous devons souffrir de bon cœur tous les maux que nous causent les méchans, ou que nous nous attirons nous-mêmes par nos pechés, c’est à