peut donner lieu aux tentations de la chair.
3. Usez de modération & de prudence à l’égard de certaines vertus qui peuvent ruịner la santé du corps ; en le maltraitant excessivement par des disciplines, des cilices, des jeûnes, des veilles, des méditations trop longues, & par d’autres sortes de pénitences indiscretes. Car dans la pratique de ces vertus extérieures, on doit avancer peu à peu, & monter comme par degrés. Mais pour celles qui sont purement intérieures, qui consistent à aimer Dieu, à haïr le monde, à se mépriser soi-même, à détester ses pechés, à être doux & patient, à aimer ses ennemis, il n’y a point de mesures à garder, on n’a pas besoin de précaution ; & il faut toujours en faire les Actes de la maniere la plus excellente qui soit possible.
4. Le but de tous vos desseins & de tous vos soins, doit être de vaincre la passion que vous avez entrepris de combattre ; & vous devez regar-