me en abîme, s’éloignant toujours davantage de la voye de son salut, & multipliant ses chûtes, à moins que Dieu ne la soutienne par un secours extraordinaire.
Le remede le plus pressant à ce mal, est qu’elle reçoive sans résistance les inspirations Divines, qui la rapellent des ténebres à la lumiere, & du vice à la vertu ; & qu’avec beaucoup de ferveur elle s’écrie : Ah : Seigneur, assistez-moi, venez promptement à mon secours : ne permettez pas que je demeure plus longtems ensevelie dans l’ombre de la mort & du peché. Elle répétera plusieurs fois ces mêmes paroles, ou d’autres semblables ; & s’il est possible, elle ira incontinent à son Pere spirituel, pour sçavoir de lui ce qu’elle doit faire, & pour lui demander des armes contre l’ennemi qui la presse. Que si elle ne peut pas y aller sur l’heure, elle aura recours au Crucifix en se prosternant à ses pieds le visage contre terre. Elle invoquera aussi quelquefois la Reine