Page:Scupoli - Le Combat spirituel, traduction Brignon, 1703.djvu/127

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

faut fléchir le genouil devant votre Juge, qu’il faut l’adorer & le prier humblement qu’il vous aide à vous préparer de bonne heure pour paroître devant lui avec assûrance.

Mais si vous voulez profiter d’une infinité d’accidens, à quoi cette vie est sujette, voici ce que je vous conseille de faire. S’il arrive, par exemple, que vous souffriez du chaud, ou du froid, ou quelque semblable incommodité ; que vous vous trouviez accablé de douleur ou de tristesse, envisagez l’ordre immuable de la Providence divine, qui a voulu pour votre bien que vous enduriez présentement cette peine, & qui sçait la proportionner à vos forces. Par ce moïen, vous reconnoîtrez avec joye l’amour tendre & paternel que le Seigneur a pour vous, & vous en avez une preuve bien sensible dans l’occasion qu’il vous donne de le servir de la maniere qui lui est la plus agréable.

Vous voyant donc en état de lui plaire plus que jamais, vous direz :