par la communication qu’ont entre eux l’esprit & la chair ; s’étant répandu d’abord dans tous les sens, qui en sont capables, infecte ensuite comme un mal contagieux les puissances spirituelles, & corrompt enfin l’homme tout entier.
Voici les remedes qu’on peut aporter à un si grand mal. Ne donnez point trop de liberté à vos sens : ne vous en servez jamais que pour une bonne fin, pour quelque chose d’utile, ou de né cessaire, & non pour la volupté. Que s’ils s’échapent sans que vous vous en aperceviez ; s’ils passent les bornes que la raison leur prescrit, ayez soin de les ramener au plûtôt : réglez-les de telle sorte, qu’au lieu qu’ils avoient accoutumé de s’attacher à de vains objets, pour y trouver quelques faux plaisirs, il s’accoutume à tirer des mêmes objets de grands secours pour le salut & la perfection de l’ame ; & que l’ame se recueillant en elle-même, s’éleve ensuite par la connoissance des choses créées à la contemplation des