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sez-vous dans votre solitude ? Je souhaite que, suivant les prophéties de madame de Chantal, tout ceci vous fasse devenir saint ; car après tout, la vie dure trop peu pour ne songer qu’à ce monde-ci.

LETTRE II.

Paris, ce dernier juillet 1670.

Je vous assure, monsieur, que j’ai beaucoup de joie de me retrouver de vos amies. J’aurois beau chercher ici un ami qui eût autant d’esprit que vous, je n’en trouverois jamais. Je m’en vais parler bien plus hardiment (et ne vous en déplaise), contre le sentiment public, dont je ne suis nullement esclave, c’est que je pense que je ne pourrois pas trouver un ami qui eût plus de bonté et plus de fidélité pour ses amis que vous.

Au reste, monsieur, je vous trouve bien hardi de parler si assurément contre