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magnifiquement ornées : apres quoy les ouvrant en diligence, il y leut tout haut ces paroles en Aſſirien.


ORACLE RENDU AU TEMPLE DE JUPITER BELUS.

Il t’eſt permis d’eſperer,
De la faire ſoûpirer,
Malgré ſa haine :
Car un jour entre ſes bras,
Tu rencontreras
La fin de ta peine.

Pendant que Cyrus liſoit cet Oracle, Chriſante eſtant encré, & en ayant entendu quelque choſe, le reconnut auſſi toſt, pour eſtre le meſme qu’il avoit sçeu par Marteſie avoir eſté rendu au Roy d’Aſſirie à Babilone : de ſorte que regardant Artabaſe, d’une façon à luy faire comprendre qu’il eſtoit en peine de sçavoir qui pouvoit avoir baillé ces Tablettes à Cyrus ; & Artabaſe luy faiſant connoiſtre que ç’avoit eſté luy ; Chriſante en murmura ſi fort, que Cyrus achevant de lire, entendit ce qu’il diſoit : ſi bien que ſe tournant vers luy ; vous sçavez donc, luy dit-il, quel eſt cét Oracle, & quand il a eſte rendu ? Chriſante un peu ſurpris du diſcours de ſon illuſtre maiſtre, chercha à y reſpondre en biaiſant, mais