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des ſiens qui eſtoit fort intelligent, chercher ce qu’il vouloit avoir, & on le luy aporta en effet : mais quoy que cette Lettre fuſt rompue en quelques endroits, Cleonice y leût pourtant ces paroles : apres avoir touteſfois regardé derriere, ſi Ligdamis avoit dit la verité, & avoir connu qu’il ne mentoit pas.


ARTELINDE A LIGDAMIS.

Pour ſous teſmoigner combien j’ay profité de voſtre derniere converſation, vous SÇAUREZ qu’il y a trois jours que je n’ay voulu enchainer perſonne, tant il eſt vray que j’ay deſſein de vous plaire. Mandez moy de grace, quel progrez je ſuis faire dans voſtre cœur par cette voye, afin que je ne m’y engage pas trop, s’il eſtoit vray que je n’y pûſſe rien advancer : mais conſultez & vous plus d’une fois, auparavant que de me reſpondre.