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appelons aller au cabaret. Et puis ce soir à l’Opéra… Poligni, tu prendras une loge.
POLIGNI.
Volontiers ! ce sera charmant.
OLIVIER, à voix basse.
Y penses-tu ? voilà encore une journée à te ruiner.
POLIGNI, de même.
Une fois par hasard… (Haut.) Et, tu as beau dire, tu viendras.
DORBEVAL.
Oui, oui, c’est décidé.
OLIVIER.
Non vraiment ; vous me proposez là une journée d’agent de change, et je ne suis qu’un artiste. Plus tard j’irai peut-être au salon ; mais dans ce moment, je vous l’ai dit, il faut que je vous quitte.
POLIGNI.
Et quel soin si important ?… que vas-tu donc faire ?
OLIVIER.
Je vais travailler ! Adieu, mes amis ; allez au bois de Boulogne, je retourne, moi, à mon atelier.
(Il sort.)
Scène V.
DORBEVAL, POLIGNI.
DORBEVAL, le regardant sortir.
Ce pauvre Olivier ! ce ne sera jamais qu’un homme de talent, et pas autre chose. Ah ça ! nous avons