Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Scène IV.
OLIVIER, DORBEVAL, POLIGNI.
DORBEVAL.
Bonjour donc, mes chers et anciens camarades ! bonjour, Poligni ! suis-je heureux de te rencontrer ! j’allais envoyer chez toi ; mais si je m’étais douté d’une pareille surprise, je me serais bien gardé de vous faire attendre.
OLIVIER.
Est-ce que tu étais éveillé ?
DORBEVAL.
Toujours. Est-ce que je repose jamais ? est-ce que j’ai le temps ? je travaille même pendant mon sommeil. J’ai souvent fait des spéculations en rêves ; et la fortune, comme on dit, me vient en dormant. C’est drôle, n’est-ce pas ?
OLIVIER.
Sans contredit.
DORBEVAL, leur prenant la main.
Y a-t-il long-temps que nous ne nous étions trouvés tous trois réunis en tête-à-tête !
POLIGNI.
Cela ne nous est pas arrivé, je crois, depuis le collège !
DORBEVAL.
C’est vrai, et avec quel plaisir je me rappelle ce