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Scène III.

OLIVIER, POLIGNI.
POLIGNI.

Cher Olivier, c’est toi que je rencontre chez Dorbeval !

OLIVIER.

Et je m’en félicite ; car nous ne nous apercevons maintenant que par hasard, et nos entrevues ont toujours l’air d’une reconnaissance.

POLIGNI.

C’est vrai, je me le reproche souvent ; car nous nous aimons toujours.

OLIVIER.

Mais nous ne nous voyons plus, et c’est mal.

POLIGNI.

Que veux-tu ? les affaires, les occupations.

OLIVIER.

Les miennes, je le conçois : un peintre, un artiste qui a son état à faire ! mais toi, qui n’as d’autre occupation que de t’amuser.

POLIGNI.

C’est justement pour cela. Si tu savais combien les plaisirs vous donnent d’affaires ! et puis, tu demeures si loin : au haut de la rue Saint-Jacques.

OLIVIER.

Puisque tu as équipage… Tiens, conviens-en fran-