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SAINT-EUGÈNE.

Vraiment. (Riant) Attends donc : je commence à comprendre ; on se sera trompé d’étage, et, sans le vouloir, nous lui aurons escamoté toute sa société. Tant pis ; honnêtement nous ne pouvons pas les mettre à la porte. Le bal est commencé. (On entend à droite les premières mesures d’une contredanse, et à gauche, dans la salle de jeu, sur le même air, le chœur suivant)

Amis, célébrons sans cesse
Le jeu, le vin et l’amour ;
Et goûtons, avec ivresse,
Tous les plaisirs en ce jour.

(La ritournelle continue.)
SAINT-EUGÈNE, parlant sur la ritournelle.

Entends-tu les violons ? et les joueurs d’écarté, comme ils s’en donnent ! Dis qu’on leur porte des rafraîchissemens. (Nanette sort) Il faut entretenir le feu sacré. (Plusieurs garçons passent avec des bols de punch enflammé, des glaces, etc, et entrent dans le salon du bal et dans la salle de jeu) Quel coup d’œil enivrant ! quel délicieux tapage !


Scène XX.

SIMON, SAINT-EUGÈNE.
SIMON.

C’est incroyable le bruit qui se fait au premier ; tandis que chez moi, c’est d’un calme, d’un silence… je suis tout seul à me promener dans mon salon illuminé.