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FRÉDÉRIC.

Tant mieux ; il faut cela avant le mariage ; c’est une dette à payer, c’est une garantie pour l’avenir ; et, avec moi, ma femme aura toutes les garanties possibles.

NANETTE, à part.

C’est juste ; je ne suis pas assez sûre que Thomasseau ait été mauvais sujet.

FRÉDÉRIC, qui a ouvert plusieurs lettres.

Ce sont les réponses à mes invitations. Quand il s’agit de dîner, les amis sont d’une exactitude…

NANETTE.

Ah ! j’oubliais de vous dire qu’il se présente quelqu’un pour louer votre appartement.

FRÉDÉRIC.

C’est bon. S’il voulait en même temps m’acheter une partie de mes meubles, ça me rendrait service. Je ne peux pas les emporter à Nantes ; tandis que l’argent, si j’en avais…

NANETTE.

Ce serait la même chose. J’ai idée que vous le laisseriez ici.

FRÉDÉRIC, lisant les dernières lettres.

Tu crois ? c’est possible. Ils acceptent tous. Il n’y a que Saint-Eugène qui ne m’ait pas répondu. (À Nanette) Il n’est pas venu en mon absence ?

NANETTE.

Non, monsieur.

FRÉDÉRIC.

C’est singulier Voilà plus de quinze jours que je