Page:Scribe - Théâtre, 9.djvu/217

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

HERMANCE.

Nous y avons joué la comédie.

POLIGNI, vivement.

Le Mariage de Figaro ?

HERMANCE.

Justement ! je jouais Fanchette.

POLIGNI, s’efforçant de rire.

Fanchette ! c’est charmant ! c’est très gai !

DORBEVAL, à madame de Brienne.

Mais à mon tour, madame, permettez-moi de vous féliciter. On vient de m’apprendre votre fortune. Huit cent mille francs ! Vous avez dû être ravie d’un pareil changement ?

MADAME DE BRIENNE, regardant Poligni.

Oui, je me réjouis du changement que j’éprouve, et auquel je n’osais croire.

DORBEVAL, à Poligni.

Mais, à propos, j’ai de bonnes nouvelles à t’apprendre ; notre spéculation va à merveille ! Dès demain, en réalisant, ta charge est payée, et, fin de mois, ta fortune est faite. Tu deviens un capitaliste, un riche propriétaire, et tu seras dans ton ménage aussi heureux que moi : maison de ville et de campagne, des chevaux, des équipages, de l’or, des amis ; tu auras tout réuni.

MADAME DORBEVAL, à part.

Excepté le bonheur !


FIN DU MARIAGE D’ARGENT.