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savez si l’on doit croire mes sermens ; mais mon amitié qui vous reste s’effraie de votre avenir, et je sais un moyen de sauver votre réputation sans compromettre votre bonheur : je suis riche, j’ai huit cent mille francs, disposez-en. Olivier m’aimera bien sans cela, et vous pouvez les accepter sans rougir de la femme de votre ami. »

OLIVIER, poussant un cri, et se jetant aux pied ; de madame de Brienne.

Ah ! que viens-je d’entendre !

MADAME DE BRIENNE.

Olivier, levez-vous.

POLIGNI, se cachant la tête dans ses mains.

Ah ! malheureux !

MADAME DE BRIENNE, à Poligni.

Eh bien ! vous ne répondez pas ? Qui vous empêche d’accepter ?

POLIGNI.

Je vous remercie de votre amitié, de vos offres généreuses qui désormais me sont inutiles. Mon sort est fixé, et je ne pourrais maintenant, sans me perdre aux yeux du monde, sans manquer à l’honneur, rompre des engagemens qui du reste comblent tous mes vœux.