Et vous avez tout sacrifié pour votre ami ! pour moi… (À part.) Ah ! quelle différence ! et que je rougis de moi-même ! (Cherchant à reprendre sur elle.) Allons, (Elle regarde la pendule et dit froidement.) Ce mariage est pour onze heures : il sera temps encore ; je veux lui écrire.
Ne voulez-vous pas le voir ?
Non, dans ce moment sa présence me ferait mal.
Adieu, vous que j’ai tant aimée, et que je perds à jamais. J’ai eu la force de tout immoler à votre bonheur ; mais je n’ai pas celle d’en être le témoin. Adieu pour toujours !
Olivier, de grâce…
Non, madame, je ne puis.
J’ai pourtant un service à vous demander. Ah ! vous restez ; j’en étais sûre.
Que me voulez-vous ?
Cette lettre doit être remise à Poligni à l’instant ; oui, à l’instant même ; car il faut que sur-le-champ il puisse y répondre. Dieu ! le voici.