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DORBEVAL.

Et toi, Poligni ? Cela fait bien, cela dissipe les fumées.

POLIGNI, vivement.

Non, non, Dieu m’en garde, je suis si bien ainsi !

DORBEVAL.

Alors, je vais prendre le mien. (À Poligni.) Tu sais que dans une demi-heure, je t’attendrai là dans mon cabinet ?

(Il sort.)
POLIGNI.

Oui, mon ami, oui, je n’y manquerai pas.


Scène III.

OLIVIER, POLIGNI.
OLIVIER.

Ton mariage a donc toujours lieu ?

POLIGNI, affectant une grande gaieté.

Oui, mon ami, oui, sans doute ; pourquoi me fais-tu cette question ?

OLIVIER.

Oh ! pour rien. (À part.) Allons, madame de Brienne ne lui a pas encore parlé ; mais c’est elle que cela regarde.

POLIGNI, de même.

Et si tu faisais bien, tu suivrais mon exemple, tu ferais comme moi un bon mariage, un mariage d’inclination : juge donc quelle brillante perspective ! une grande fortune qui, chaque jour, peut s’augmenter