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Scène II.
Les précédens, OLIVIER.
OLIVIER.
Eh ! mon dieu ! qu’avez-vous donc ? quels éclats de rire ! on vous entend du salon.
DORBEVAL, continuant de rire.
C’est ce Poligni qui est d’une folie, d’une gaieté !…
OLIVIER.
Quoi ! même avant le mariage ?
DORBEVAL.
Et quand veux-tu donc que l’on rie, si ce n’est dans ce moment-là ? on jouit de son reste.
POLIGNI, cherchant à s’échauffer.
Oui, vraiment, je suis si heureux aujourd’hui ! de bons amis, une femme charmante, un dîner… un dîner de ministre !… car, tu y étais, Olivier ; mais tu n’as pas fait honneur comme nous au champagne qu’il nous a prodigué. Ce cher Dorbeval, cet excellent ami ! Je serais bien ingrat si je ne l’aimais pas !
DORBEVAL.
Et moi donc !… Mais un bon dîner ne doit jamais nuire aux affaires, au contraire, et je vais penser aux nôtres. Olivier, est-ce que tu ne prends pas de café ?
OLIVIER.
Non.