Page:Scribe - Théâtre, 9.djvu/176

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

HERMANCE.

C’est cependant moi que cela regarde.

MADAME DORBEVAL.

Laisse-nous, te dis-je, je le veux.

HERMANCE, à part.

Je le veux ! toujours je le veux ! ah ! le vilain mot ! qu’il me tarde d’être mariée pour l’employer à mon tour !

(Elle fait à Poligni une grande révérence ; et sort par le grand salon.)

Scène III.

Madame DORBEVAL, POLIGNI.
MADAME DORBEVAL.

Rien ne peut-il donc changer votre résolution, et ce mariage, monsieur, est-il définitivement arrêté ?

POLIGNI.

Ce n’est pas moi, c’est votre mari qui en a eu l’idée : il a ma parole, j’ai la sienne, sans vous parler ici d’autres engagemens que maintenant rien ne peut rompre ; car ce soir après le dîner nous signons le contrat. Dorbeval que j’attends doit tout à l’heure m’en apporter les articles.

MADAME DORBEVAL.

Ô ciel ! Mais monsieur, de bonne foi, est-ce que vous aimez Hermance ?

POLIGNI.

Non, madame ; nous savez mieux que personne