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MADAME DORBEVAL.

Enfin, je pensais qu’on ne pouvait mettre trop de réflexion….

POLIGNI.

Toutes les miennes sont faites, madame ; il ne nous manque plus que l’aveu de mademoiselle y et s’il est vrai que ses sentimens….

HERMANCE, baissant les yeux.

Monsieur, ce n’est pas moi, c’est ma famille que cela regarde, et ma cousine vous dira….

MADAME DORBEVAL, vivement.

De ce côté-là, monsieur, je vous atteste que ses sentimens sont conformes aux vôtres, et que tout ce que vous éprouvez elle le partage.

POLIGNI, froidement.

Alors rien n’égale mon bonheur, et j’aurai l’honneur de venir prendre jour avec madame, si toutefois cette alliance a aussi l’avantage de lui convenir.

MADAME DORBEVAL, avec ironie.

À moi, monsieur ! comment ne me plairait-elle pas ? Je connais depuis long-temps les brillantes qualités que l’on estime en vous. On me parlait aujourd’hui encore de votre franchise, de votre loyauté ; une de mes amies, madame de Brienne….

POLIGNI.

Madame de Brienne !

HERMANCE.

Cette dame à qui monsieur de Nangis voulait parler, et qui a eu avec lui cette longue conférence….

POLIGNI, vivement.

Ah ! il est resté long-temps ici ?