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MADAME DORBEVAL, avec impatience.

Et le futur ? et son nom ?

HERMANCE.

C’est vrai, je n’y pensais plus ; je l’avais oublié ; mais vous ne connaissez que cela, un ami de la maison, un ami de votre mari, monsieur de Poligni.

MADAME DORBEVAL.

Poligni ?… que dis-tu ?

HERMANCE.

Qu’avez-vous donc ?

MADAME DORBEVAL.

Ce n’est pas possible ! ce n’est pas lui, tu te trompes !

HERMANCE.

Eh bien ! par exemple, est-ce qu’on peut se tromper de mari ?

DUBOIS, annonçant.

Monsieur Poligni.

HERMANCE.

Et tenez, tenez ! je suis sûre, ma cousine, qu’il vient vous faire la demande.


Scène II.

Les précédens, POLIGNI, habillé en noir,
entrant du fond.
POLIGNI, après avoir salué profondément d’un ton solennel.

Mesdames, l’objet de ma visite va sans doute vous surprendre, et de moi-même je n’aurais peut-être pas eu la hardiesse de me permettre une pareille dé-