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nant, car il vient souvent. Mais voilà qui va bien vous surprendre.

POLIGNI.

Parlez vite.

HERMANCE.

Il se promenait à grands pas, d’un air agité ; et tenant un petit billet qu’il froissait entre ses mains, il répétait : Je saurai ce que cela signifie… je la verrai, il faut que je la voie….

POLIGNI.

Eh ! qui donc ?

HERMANCE.

Je n’en sais rien… car quoi que je fusse en grande toilette, il ne s’était pas même aperçu de mon entrée. Je lui fais alors une grande révérence : pas un mot de plus. Il me regardait, mais sans me voir. J’étais d’une colère ! Aussi, je suis sortie, et l’ai laissé immobile à la même place où il est encore. Est-ce étonnant !

DORBEVAL, regardant sa femme.

Eh non ! c’est tout simple.

MADAME DORBEVAL.

Comment, monsieur !

DORBEVAL.

Après la lettre que madame vous a priée de lui écrire….

POLIGNI.

Quoi ! madame !

DORBEVAL.

Je vous disais bien que cette lettre produirait le