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POLIGNI.

Et vous croyez que je me contenterai d’une pareille excuse ? N’est-ce pas me dire, n’est-ce pas m’avouer clairement….

MADAME DE BRIENNE.

Permis à vous de l’interpréter ainsi. Aussi-bien mon cœur est froissé de ces débats ; je suis humiliée de ce qui se passe, de ce que j’entends ici ; il semble que vous désiriez, que vous souhaitiez ardemment me trouver coupable ! Je vous le répète, monsieur, je n’ai point vu monsieur de Nangis, je ne le verrai jamais. Après cela, pensez de moi tout ce que vous voudrez, il ne m’importe même plus de me justifier.


Scène VIII.

Les précédens, HERMANCE.
HERMANCE, accourant du grand salon.

Ma cousine ! ma cousine ! la singulière aventure ! Vous ne devineriez jamais qui je viens de rencontrer dans votre salon ?

MADAME DORBEVAL.

Eh ! dis-nous-le tout de suite.

HERMANCE.

Monsieur de Nangis.

TOUS, avec une expression différente.

Monsieur de Nangis !

HERMANCE, les regardant.

Eh bien ! qu’avez-vous donc ? Ce n’est pas là l’éton-