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DORBEVAL, le retenant.
Où vas-tu ?
POLIGNI.
Chez monsieur de Nangis.
DORBEVAL.
Y penses-tu ? la compromettre par un éclat, quand tu lui dois des remercîmens et de la reconnaissance ! Tu allais te sacrifier pour elle, te ruiner à jamais, et elle t’offre le moyen de rompre ; elle te rend ta liberté, ta fortune ; je voudrais bien être à ta place : tu es trop heureux d’être trahi.
POLIGNI.
Oui, oui, je suis trop heureux ! mais je suis furieux, et elle saura du moins….
DORBEVAL.
Et voilà ce qu’il ne faut pas. Dans la bonne société, un galant homme qu’on trahit ne se plaint jamais ; sans cela, ce serait un bruit, on ne s’entendrait pas ! D’ailleurs, tu m’as promis… La voici… du silence ! et songe à ta parole.