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Scène V.
DORBEVAL, Madame DORBEVAL.
DORBEVAL, riant.
L’aventure est impayable, et je n’en reviens pas ; ni toi non plus, car tu en es encore toute surprise. Mon amie, maintenant que nous sommes seuls, dis-moi donc la fin de la lettre.
MADAME DORBEVAL, vivement.
Y pensez-vous ?
DORBEVAL.
Puisque je suis du secret, il n’y a pas de danger ; c’est pour voir seulement si j’ai rencontré juste : rien qu’à l’écriture j’ai cru deviner….
MADAME DORBEVAL, avec trouble.
Quoi donc ?
DORBEVAL.
Ce n’était pas bien difficile : un instant auparavant je venais de recevoir un petit mot de monsieur de Nangis….
MADAME DORBEVAL.
Ô ciel !
DORBEVAL.
Qui, désolé de ne pas dîner avec nous, m’annonçait qu’il viendrait passer la soirée. Et moi qui lui savais gré de son empressement ! moi qui croyais qu’il venait pour moi ! Comme quelquefois nous sommes