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rent, et à qui, certainement, je n’accorde aucune préférence.

DORBEVAL.

Je n’en doute pas.

MADAME DE BRIENNE.

Je ne pouvais l’empêcher de m’écrire ; mais je puis au moins me dispenser de lui répondre ; et quand vous êtes entré, je priais votre femme, qui est mon amie, qui possède tous mes secrets, je la priais de vouloir bien se charger de ce soin. (Passant près de madame Dorbeval.) Oui, chère Elise, je t’en supplie : rends-moi ce service, ôte-lui tout espoir ; tu vois déjà les craintes, les inquiétudes que je prévoyais. On peut se trouver compromise

DORBEVAL, d’un ton de reproche.

Ah ! madame !

MADAME DE BRIENNE.

Pas aujourd’hui, mais une autre fois, peut-être, je pourrais ne pas si bien rencontrer ou n’être pas aussi heureuse. (À madame Dorbeval.) Qu’il n’en soit plus question ! Je compte sur toi. (Lui serrant la main.) Je te recommande le repos et le bonheur d’une amie.

(Elle salue Dorbeval et sort par la porte à droite.)