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c’est mon sort ; grâce à vous je suis habitué à souffrir. J’y suis fait ; cela ne me coûtera rien.
MADAME DE BRIENNE.
N’est-il donc plus de bonheur pour vous ? Quelle femme ne serait glorieuse de partager votre sort ?
OLIVIER.
Non, ce serait la tromper ; car je ne puis aimer que vous, jamais nulle autre que vous. Mais ne craignez rien : je m’éloignerai, je me tairai comme autrefois.
MADAME DE BRIENNE.
Ne vous verrai-je donc plus ?
OLIVIER.
Qu’avez-vous besoin de moi ? vous êtes heureuse. Mais si jamais les chagrins pouvaient vous atteindre, alors je reviendrai. Jusque-là adieu !
(Il sort par le fond.)
Scène II.
Madame DE BRIENNE, seule.
Ah ! que je le plains ! car celui-ci aimait réellement.