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fiance ; et si tu veux parler pour moi… Mon ami, je t’en prie, rends-moi ce service.

POLIGNI, à part.

Il ne me manquait plus que ce malheur-là !… Et Dorbeval qui ne revient pas, qui me fait mourir…. Mais pourquoi l’attendre… Si j’allais moi-même chez ce Lajaunais… Oui, c’est avec lui que j’ai traité, c’est avec lui que je peux rompre.

OLIVIER.

Eh bien ! tu te consultes, tu ne me réponds pas.

POLIGNI.

Eh morbleu ! pourquoi ne parles-tu pas toi-même ? qui t’en empêche ? ce n’est pas moi… Mais, pardon, tu as tes affaires, j’ai les miennes, et je n’ai pas de temps à perdre. Adieu.

(Il sort par le fond.)

Scène XI.

OLIVIER seul.

Comment ! depuis qu’il a fait fortune, il n’a pas le temps d’être mon ami ! Voyez un peu comme les dignités changent les hommes ! Allons, allons, quoi qu’il m’en coûte, je ferai désormais mes affaires moi-même.

(Il sort par la seconde porte à gauche du spectateur, appartement de Dorbeval.)

FIN DU SECOND ACTE.