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Scène X.

POLIGNI, OLIVIER, venant du fond.
OLIVIER, s’arrêtant.

Où vas-tu donc ? laisse-moi te faire mon compliment.

POLIGNI.

À moi.

OLIVIER.

Oui ; je quitte à l’instant Dorbeval.

POLIGNI.

Où est-il ? où l’as-tu laissé ?

OLIVIER.

Dans son cabriolet. Il est maintenant bien loin, et ne reviendra pas avant deux ou trois heures.

POLIGNI.

Ô ciel ! attendre jusque là !

OLIVIER.

Peut-être davantage. Il court chez tous les banquiers de Paris pour une opération de trois pour cent où je n’ai rien compris, et dans laquelle il veut te mettre pour commencer ta fortune ; car il m’a tout raconté ; je sais ta nouvelle dignité, et je suis tout fier de pouvoir tutoyer un agent de change. Mais c’est un autre sujet qui m’amène, un motif bien plus important.

POLIGNI.

Qu’est-ce donc ? comme tu es ému !