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que son bonheur est ton unique but, qu’importent les moyens ? En attendant, je cours chez Lajaunais ; j’ai ta procuration, et tout ce que je te demande, c’est de laisser faire ta fortune et de ne pas te ruiner toi-même. Tiens, voici madame de Brienne… elle vient de ce côté.

POLIGNI, tremblant.

Ô mon Dieu !

DORBEVAL.

Allons, du caractère ! si tu hésites, c’est que tu ne l’aimes pas.

POLIGNI, prenant sa résolution.

Oui… oui. Je sens comme toi qu’il le faut, et tu seras content de moi.

(Dorbeval sort par la porte du fond.)

Scène VII.

POLIGNI, Madame DE BRIENNE,
entrant par la porte de droite.
POLIGNI, à part.

Ah ! je n’ose la regarder !

MADAME DE BRIENNE, à la cantonnade.

Ne t’occupe pas de moi : liberté entière ! Je vais me retirer dans mon appartement. (Se retournant et apercevant Poligni.) Ah ! qu’ai-je vu ? c’est lui ! (Faisant quelques pas à sa rencontre.) Poligni ! (Poligni la salue respectueusement et sans oser lui répondre.) Quoi ! vous n’êtes pas étonné de mon arrivée ?