Page:Scribe - Théâtre, 9.djvu/121

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

MADAME DE BRIENNE.

Précisément.

DORBEVAL.

Et son mari, M. de Brienne, un ancien militaire.

MADAME DE BRIENNE.

Je l’ai perdu, Monsieur.

DORBEVAL.

Ô ciel ! vous êtes veuve ! (À part.) Il ne manquait plus que cela !

MADAME DE BRIENNE.

Je suis bien sensible, monsieur, à l’intérêt que vous daignez prendre…

MADAME DORBEVAL.

D’autant que nous aurons besoin de vos avis ; car la mort de monsieur de Brienne la laisse dans une situation…

MADAME DE BRIENNE, lui imposant silence.

Élise !

DORBEVAL, avec froideur.

Oui, sans doute… nous verrons… nous en causerons… Moi, j’ai fort peu de protection ; je n’aime pas à demander ; je ne dis pas cependant que si l’occasion se présente… Voici une nouvelle loi, une loi d’indemnités qui, peut-être, vous concerne, ou, du moins, monsieur de Brienne ; c’est à vous de voir cela…

MADAME DE BRIENNE.

Non, monsieur, mon mari était le dernier enfant d’une famille nombreuse ; et comme il n’avait rien avant la révolution, comme il n’y a rien perdu, il n’a rien à réclamer.