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MADAME DORBEVAL, à madame de Brienne.

C’est une jeune parente, une pupille de mon mari. (À Hermance.) Ma chère Hermance, voici une intime amie, dont je vous ai souvent parlé, madame de Brienne.

HERMANCE, saluant et la regardant.

Ah ! mon Dieu c’est étonnant !

MADAME DORBEVAL.

Qu’as-tu donc ?

HERMANCE.

Je n’avais jamais vu madame, et pourtant je connais ses traits. Vraiment oui, tout à l’heure, au salon, ce tableau du Templier, cette figure de la belle Juive que tout le monde admirait… c’est frappant de ressemblance !

MADAME DE BRIENNE, souriant.

C’est difficile à croire, car j’arrive de Russie, et on ne se ressemble pas de si loin.

MADAME DORBEVAL.

Et de qui donc est ce tableau ?

HERMANCE.

D’Olivier, un jeune peintre.

MADAME DE BRIENNE.

Olivier ! notre ancien ami ?

HERMANCE.

Vous le connaissez ?

MADAME DE BRIENNE.

Oui, et c’est avec grand plaisir que j’apprends ses succès, car, c’est un digne et estimable jeune homme.