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ne fussions plus tôt réunies ; depuis quelque temps je sollicitais, mieux que cela, j’espérais obtenir pour monsieur de Brienne une place, une pension qui lui permît de revenir en France, et ce que je demandais pour lui, je le réclamerai pour sa veuve.

MADAME DE BRIENNE.

Je le remercie, je n’ai besoin de rien.

MADAME DORBEVAL.

Tu es donc bien riche ? et tu ne me parlais pas de ta situation, de ta fortune, de tes espérances !

MADAME DE BRIENNE.

Ma situation… la plus belle du monde ! je suis libre et maîtresse de moi. Ma fortune… je n’ai rien, presque rien : ce qu’il faut pour vivre ; c’est bien assez. Et quant à mes espérances… ai-je besoin de te les dire ?

MADAME DORBEVAL, souriant.

Non, je crois les deviner.


Scène II.

Les précédens ; HERMANCE.
HERMANCE, à madame Dorbeval.

Ah ! ma cousine, que vous avez perdu en ne venant pas au salon ! c’était charmant : des bonnets d’un genre tout nouveau ! j’ai surtout remarqué des robes du matin, des négligés magnifiques. Vous savez bien, madame Despériers, cette dame qui est comtesse et qui danse si mal…