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ACTE II.
Scène PREMIÈRE.
Madame DORBEVAL, Madame DE BRIENNE.
(Elles entrent du fond.)
MADAME DORBEVAL.
Je te revois enfin ! embrassons-nous encore ! Que c’est bien à toi d’être venue aussi vite !
MADAME DE BRIENNE.
J’ai cru que je n’arriverais jamais, et cependant nous allions jour et nuit.
MADAME DORBEVAL.
Tu dois être accablée de fatigue ?
MADAME DE BRIENNE.
Oui, il y a quelques jours, en Allemagne, je m’en plaignais un peu, mais depuis la frontière je ne m’en aperçois plus : c’est si bon de revoir la France ! Qu’elle m’a paru belle ! et à mesure que nous approchions de Paris, comme mon cœur battait, et comme les postillons allaient lentement ! Mais quand je me suis vue dans ces murs, quand j’ai reconnu mes rues, mes boulevards, mes physionomies parisiennes, je ne puis